Nous avons débuté l’école à la maison par la force des choses. Notre deuxième enfant a développé une phobie scolaire à l’école en petite section. Haut potentiel, l’école n’a pas su lui trouver une place. Le rejet de l’école s’est installé, s’intensifiant durant des mois, se transformant en phobie (que nous avons découvert stupéfaits… ignorant tout de cette pathologie). Notre fille pleurait dès 18h le soir, ne dormait plus, s’isolait dans la cour de récréation et en classe, était mise à l’écart par l’aide maternelle durant sa crise de nerf à son arrivée en classe… bref… nous étions bien loin des objectifs de socialisation de la maternelle ! Testée par la psychologue scolaire, il nous a été suggéré de lui faire sauter un niveau, action refusée par l’école car les sauts de classe ne sont pas admis en maternelle. L’enseignante nous a avoué son incapacité à répondre aux besoins spécifiques de notre fille, et finalement, avec son aval et celui de la psychologue, et parce que l’instruction à domicile était légale et non stigmatisante, nous avons retiré notre enfant du « lieu école », pour l’instruire à la maison. Dès 6h du matin le lendemain, elle était à « son bureau » à la maison, nous demandant de travailler…
Sans école à la maison elle serait toujours en perte de repère, certainement en décrochage scolaire, inadaptée aux autres car elle a refusé pendant des années de se retrouver seule dans une pièce fermée ou un lieu qui ressemblait à une école… Après 5 ans d’école à la maison nous avons une fille brillante, qui adore étudier, qui multiplie les activités sportives et artistiques en groupe, qui part en colonie de vacances, parle en public sans peur, organise des concerts, et commence à penser sereinement à un retour en classe…. Et ceci sans aucun suivi médical, juste grâce aux bienfaits de la cellule familiale et des excellents cours par correspondance qui nous ont soutenus et permis de suivre sans faille le programme scolaire, permettant à notre fille d’être une élève normale et non pas comme cela devrait l’être en 2021 « se justifiant d’un problème de santé » pour suivre l’école à domicile.
Finalement, notre mode de vie a également trouvé une autre réponse dans l’école à la maison. Celle-ci nous a permis de donner à nos enfants une stabilité de vie, soutenus par des cours par correspondance répondant aux besoins et profils de chacun de nos enfants, et à la pointe des programmes scolaires et technologiques (cours en ligne, Skype de langues, zoom de classe inversée, réunion de parents-professeurs… ). En effet, expatriés depuis leur naissance, changeant régulièrement de pays, souvent en cour d’année, l’école à la maison et ses CPC est la seule variable, avec la cellule famille, qui ne change pas, leur permettant de concentrer leurs efforts sur leur intégration dans le pays.
Il est évident que notre objectif a toujours été que nos enfants suivent les programmes de l’Éducation nationale française, s’intègrent dans leur pays d’expatriation en douceur, ne soient pas isolés et aient des amis ! Et avec l’école à la maison c’est possible et finalement facile : « finalement je vois plus d’amis car une fois l’école finie, tous les après-midis, j’ai des activités ou bien nous nous invitons les uns les autres » (notre fils ainé, 12 ans).