TEMOIGNAGES

UN DROIT MENACE

LA PLACE AUX PARENTS

Témoignage 9 – EAD

Enlever la possibilité de l’instruction en famille, c’est favoriser l’échec des enfants qui ne se sentent pas bien à l’école. Chaque enfant, chaque personne, a des besoins particuliers. Nous sommes tous différents, et heureusement ! Pourquoi vouloir absolument que tous les enfants rentrent dans le même moule, alors que la beauté de notre vie est d’être unique ?

Le manque de moyens, de formations, est palpable. Les enseignants sont confrontés à des effectifs trop importants pour faire du cas-par-cas. Le niveau chute. Les enfants qui ont des capacités sont placés au fond ou désignés « moteurs de classe ». Pour les enfants qui rencontrent des difficultés, on sort la carte de l’orthophoniste en espérant qu’ils trouvent une solution… Parfois, ça fonctionne, et parfois non.

Laissez cette possibilité, cette porte ouverte qu’est l’IEF, afin que les enfants qui en ont besoin puissent continuer à avoir l’envie d’apprendre.

Moi petit dernier d une famille ief

Je m appelle Titouan j ai 16 mois.

Ma soeur Ambre 9 ans et demi et mon frère Aymerick 6 ans presque et demi sont en ief depuis septembre 2020.

Maman a réussi a convaincre Papa vu les progrès qu’ ils ont réalisés durant le premier confinement.

Je bénéficie moi aussi du positif de l’ief:

Moi de stress pour se préparer pour l école et respecter les horaires

Mes aînés travaillent mieux et plus vite

On profite de beaucoup de temps ensemble et ils m ont vu grandir

On passe beaucoup de temps dehors et on profite des parcs quand il n y a pas trop de monde

On vit à notre rythme ( maman a souffert de devoir réveiller mon frère pour la logistique école de ma sœur)

On apprend même ensemble ( faire un gâteau, compter…)

Mon frère a pris confiance en lui et a hyper bien progressé en langage depuis qu’ il ne va plus a l école ( même son orthophoniste est bluffée et soutient que l ief est bénéfique pour lui)

Ils apprennent à leur rythme ( mon frère à son rythme a déjà un bien meilleur niveau que ses copains encore à l école)

L ief nous a permis à tous de pouvoir profiter en famille et de pouvoir être plus zen.

Titouan petit dernier d une fratrie ief qui aimerait lui aussi pouvoir profiter de cette chance de pouvoir être instruit à la maison à son rythme et dans son environnement familial par ses figures d attachement

Enfant qui ne rentre pas dans les cases

Notre fils âgé aujourd’hui de 9 ans est en IEF depuis plusieurs années. En grande section de maternelle, Enzo a été victime de harcèlement et de violences physiques de la part d’un enfant plus grand. L’école nous a répondu qu’il devait apprendre à se défendre. Ces violences ont provoqué un traumatisme qui déclenchait des crises d’angoisse et des hurlements dès qu’il s’agissait d’école. Nous avions décidé de faire l’IEF. Suivi depuis par une psychothérapeute Enzo a pu l’année dernière bénéficier du CNED réglementé et voici que pour cette prochaine rentrée nous avons essuyé un refus de la part de l’académie. On nous demande des certificats médicaux en plus alors que l’année précédente le certificat de la psychothérapeute avait été suffisant. Enzo ne rentrant pas dans les cases des conditions de l’académie nous avons saisi le médiateur académique dont nous attendons la réponse. Il semblerait que le médecin conseiller technique académique ai décidé de ne pas accepter que notre fils ai droit au Cned… même dossier que l’année dernière pourtant.. et bien sûr avec la lettre de refus une magnifique note nous sommant de faire le nécessaire rapidement en le scolarisation alors que cela est impossible pour notre fils ou en déclarant une IEF sous peine d’une belle amende. Ce n’est pas tant le Cned refusé, qui malgré tout est avantageux car réglementé et tout le cycle fourni, c’est surtout la décision académique qui sans connaître l’enfant et ses difficultés prend une décision à l’encontre de ce qu’il faut pour sa santé. Quoique décidé l’académie notre enfant ne peut à ce jour psychologiquement retourner à l’école et donc nous nous battrons jusqu’au bout car notre fils est un être humain et pas un objet que l’on range dans un casier au bon vouloir des ces académies où des décisions sont prises froidement et sans humanité. Toute notre vie a été chamboulée pour notre fils qui n’a pas choisi du jour au lendemain de ne plus aller à l’école, c’est une vraie détresse et celle-ci ci a été provoquée par cette incapacité qu’ont certaines directrices et maîtresses d’école à protéger nos enfants. Tout cela avait été signalé aux différents inspecteurs académiques rencontrés, nous n’avons jamais eu le moindre retour, la moindre aide. Aujourd’hui notre fils a une bonne instruction, des valeurs, est heureux et c’est grâce à sa famille, à nous ses parents et il n’est pas question pour nous d’arrêter l’IEF.

juste normal

Je suis une maman normale de deux enfants normaux. Ils sont en bonne santé, ne sont pas de petits génies des mathématiques, de la musique ou de sport. On mène une petite vie tranquille et casanière (bref nous ne sommes pas itinérants). Nous respectons la loi et tâchons de vivre en bonne intelligence avec nos concitoyens.

Nous n’avons pas d’autres raisons de pratiquer l’IEF que le bien-être de nos enfants.

Pour toutes ces raisons, j’ai bien peur de ne pas rentrer dans les cases de l’article 21 et de ne pas recevoir la précieuse autorisation si cette loi passait.

IEF choisie

Tout destinait mes enfants à l’école.

Notre enfance et l’obligation pour nos parents de nous scolariser.

Notre parcours scolaire studieux et concluant.

Mon choix de devenir professeur, vocation née très tôt.

Et pourtant, ils n’y ont jamais mis les pieds.

Ce fut un hasard, une chance offerte par la vie.

Notre aîné était prêt pour la scolarisation. Ma formation n’avait jamais évoqué la possibilité pour l’enfant de choisir son mode d’instruction et pour nous parents de s’en charger. Mais le calendrier a tout bousculé. J’ai souhaité inscrire mon fils une année trop tôt. Et aujourd’hui je m’en félicite.

En voulant trouver une solution.

En voulant m’adapter à mon enfant et pourvoir à ses besoins.

J’ai découvert l’instruction en famille.

J’en ai parlé à mon mari.

Nous avons souhaité le proposer à notre enfant.

Nous avons construit notre projet.

Nous avons adapté toute notre vie à ce projet.

Arrêt de travail.

Agrandissement de la maison.

Enrichissement de l’environnement matériel et humain.

Faire l’instruction en famille nous a apporté sérénité et satisfaction. Le rythme familial était souple et fluide. Les apprentissages se déroulaient librement et naturellement. Nous avions du temps. Nous avons ainsi pu sereinement faire le choix d’agrandir la famille.

Aujourd’hui, nos enfants ont grandi. Ils ont tissé des liens. Ils évoluent dans la société avec leurs amis scolarisés et non scolarisés, non triés par le lieu géographique ni les revenus ni l’origine ou la religion de leurs parents. Ils sont ouverts sur le monde depuis toujours.

Nous restons désireux de nous investir dans leur éducation, c’est pour nous un investissement pour nos enfants mais aussi pour notre pays.

Mais l’article 21 va nous l’interdire.

Nous devrons devenir des assistés.

Nous devrons déléguer notre devoir de parents en matière d’éducation.

Nous devrons charger l’Etat d’instruire nos enfants alors que nous le faisons depuis toujours.

Nous devrons faire de nos enfants un poids supplémentaire pour le Service Public déjà en peine.

Nous devrons expliquer à nos enfants pourquoi l’Etat souhaite les priver de cette chance.

Nous devrons tenter de leur faire comprendre pourquoi l’Etat veut leur offrir moins dans un souci d’égalité des chances.

Car ils sont aujourd’hui instruits en famille par choix sans qu’aucune situation propre à l’enfant ne motive ce choix.

Ils ne sont pas inaptes ou inadaptés au système scolaire.

Nous ne sommes pas éloignés des établissements scolaires.

Nous ne sommes pas itinérants.

Leur cursus musical n’est pas suffisamment lourd.

Nous avons choisi l’instruction en famille par choix. Nous avons construit notre mode de vie en fonction de nos enfants. C’est pour nous la seule façon de leur offrir une instruction sur mesure et respectueuse de leur intérêt supérieur.

L’article 21 ne tient pas compte de nos enfants, de ce qu’ils sont, de ce qu’ils souhaitent.

Je suis professeur des écoles en disponibilité. J’étais au service des parents pour instruire leurs enfants s’ils le souhaitaient.

L’article 21 transforme ce fondement, cette relation avec les familles, ma mission d’enseignant.

L’article 21 me permettra d’instruire de force tous les enfants sauf les miens.

Je refuse de devenir un gardien de prison.

Je refuse de priver mes concitoyens de leur devoir de parents.

Je refuse de rendre l’école obligatoire.

Je refuse de voir la France se priver de l’aide apportée par toutes ces familles.

Nos enfants ont droit à ce qu’il y a de meilleur. Ils n’ont pas besoin de raison pour cela.

Une famille ordinaire en ief

A la maison nous sommes 5. Maman, Papa, O (5ans)., A (3 ans) Et M (9 mois) . Trois petits garçons heureux et épanouis. Pour O. c’est la 2e année d’ief. Pour A., cette rentrée sera la première. O. a 5 ans. Il compte et dénombre depuis qu’il a 3 ans jusqu’à je ne sais combien (et on s’en fiche !), il commence à bien lire, il fait des puzzles de 500 pièces (alors que Maman abandonne au bout de 20 🤣)… Par contre il débute juste le dessin, c’est pas son truc le dessin. Et alors ? Notre fils , grâce à l’ief, peut développer ses facultés à son rythme, apprendre au quotidien avec tout ce qu’il aime. Parfois on ne fait ”que vivre” et certains jours il passe plusieurs heures devant un cahier (nous n’utilisons pas de méthode particulière, c’est au gré de nos envies bien que nous soyons quand même plutôt axés Montessori). Je n’ai pas le souvenir d’avoir un jour réveillé mes enfants. Peut être une fois ou deux pour un rdv médical… Pourtant ils ont un rythme, leur rythme. Et ce n’est pas pour autant l’anarchie a la maison !

Nos enfants n’entrent dans aucune case des exceptions de cet article 21. Ils ne sont pas malades, ne pratiquent pas de sport à haut niveau (en même temps à 3 et 5 ans heureusement !), nous ne sommes pas nomades… Bref à priori aucune raison de nous laisser poursuivre l’ief. Pourtant ce serait bouleverser intégralement notre famille . On y trouve tous notre compte, cette façon de vivre c’est celle qu’on a choisie. Parce qu’elle respecte le rythme de nos enfants, parce qu’elle nous permet de partir en vacances en Septembre, parce qu’on peut aller au musée et autres lieux culturels quand on veut, parce qu’ils apprennent à leur façon… Pour autant nos enfants ne sont pas dénués de liens sociaux au contraire ! Déjà avec Maman qui a la bougeotte ils ont toujours été partout . Et puis ils font de la zumba une fois par semaine, ils vont au RAM , à l’accueil de loisirs, au café associatif… Ils font des rencontres ief mais ont aussi plein de copains scolarisés. Bref nos enfants sont simplement des enfants ! Alors qu’on les laisse vivre , c’est tout!

Ha! J’oubliais… Tous nos contrôles se passent excellemment bien… Nous sommes une famille ief et nous continuerons de l’être parce que c’est ce que nous avons choisi, c’est ce que nous sommes et cela ne fait pas de nous ni une famille fantôme (nous sommes déclarés chaque année et contrôlés) ni ”sectaire”… Vive la liberté et vive l’ief ❤️

L’IEF est un droit qui sauve

Ma fille de 9 ans a développé une phobie scolaire en décembre 2020. Jusque là elle s était adaptée sans aucun soucis aux différentes écoles qu’elle a fréquentées car nous avons déménagé plusieurs fois, sans … Elle s ennuyait beaucoup et avait de plus en plus de mal à accepter les directives sans qu on lui donne de sens. La suite des fiches à remplir en français, maths… Sans pouvoir situer ses actions, la plongeait dans une grande détresse intellectuelle.

Mon conjoint et moi ne sommes pas diplômés de grandes écoles, mais nous avons tous les deux toujours excellés dans les différents métiers que nous avons exercés. Nous sommes curieux et complémentaires, je suis passionnée d’art, littérature, sciences, il est musicien, mais artisan dans l aéronautique et féru d astronomie, architecture navale, éthologie… Etc

L école n a pas trouvé de solution pour notre fille dans l urgence de la situation alors nous avons commencé l instruction en famille.

Elle bénéficiait déjà d un “labo” comme elle l appelle, nous avons pris quelques semaines pour savoir comment, quand, où… faire l’IEF, nous avons peaufiné notre collaboration et nous avons été contrôlés.

Le rapport du contrôle nous conseille de continuer exactement ce que nous faisons.

Ma fille ne voulait plus rien apprendre, tout était devenu laborieux et sa joie de vivre était en train de s estomper.

Nous sommes en IEF depuis maintenant 7 mois et très vite j ai retrouvé une enfant passionnée, engagée, curieuse, sociable, serviable, courageuse, pugnace.

Notre fille a un niveau de math de CM1 classe qu’elle n aurait dû intégrer qu’à la rentrée prochaine, elle n aime pas enchaîner les exercices de français mais lorsqu il s’agit de produire avec un but elle est incroyable.

Elle écrit et illustre un manga qui atteint à ce jour une quarantaine de page, elle réalise des courts et moyens métrages et fait des stages vidéos dès qu’elle le peut, elle a commencé un roman sur sa passion, le cheval, elle est d’ailleurs actuellement dans une randonnée équestre qu’elle a contribué à financer en vendant des confitures qu’elle a elle-même préparées et vendues sur un stand, à 300km de chez nous avec des jeunes filles toutes plus âgées, son autonomie et sa détermination surprennent tout le monde. Elle est aussi bénévole dans une association d aide aux animaux où elle travaille avec des adultes, elle a d’ailleurs récolté des fonds pour cette association en fabriquant des marques pages et en les vendant, de son unique initiative.

Elle désire approfondir sa passion pour les échecs et intégrera un club à la rentrée. Elle voudrait découvrir le théâtre d improvisation.

Elle s intéresse à la politique et la philosophie, la zoologie, l’ethnologie, l histoire et même à l art picturale, qui n était pas son domaine de prédilection.

Elle s est ouverte à tout et à tous, elle a une meilleure amie de 9 ans évidemment mais elle s est liée d amitié aussi avec une dame de 82 ans qu elle visite régulièrement, elle aime parler longuement avec sa tante de 50 ans, rire beaucoup avec un ami de la famille de 45 ans chanteur lyrique et circassien. Elle n hésite pas à interroger, le manœuvre dans la rue qui creuse un puit, le soigneur du parc animalier, le cameraman d un studio de production… Aujourd hui elle a soif d apprendre tout le temps et chaque occasion est bonne à prendre.

L instruction en famille a permis à mon enfant de devenir qui elle est. Entourée d amour, de bienveillance mais aussi d exigence et de devoir, elle assume son choix pleinement et lui rend honneur. Elle est une citoyenne consciente et impliquée car elle a le temps de faire et l opportunité d apprendre et de découvrir auprès de tous ceux qui veulent transmettre leur savoir. Le devise de la maison est ” liberté et responsabilité sont les 2 facettes d une même médaille” et du haut de ses 9 ans elle est devenue maître de son éducation sous notre regard attentif.

Je découvre chaque jour une enfant nouvelle et avide de vivre et c est un émerveillement pour lequel nous avons aménagé notre vie personnelle et professionnelle.

Nous exécutons toutes les démarches demandées par l inspection académique, nous sommes fiers de notre choix de vie et du bonheur qu il apporte à notre enfant. Nous ne demandons aucunes aides financières, aucuns passe-droit, aucun aménagement, nous avons opté pour la liberté d instruction face à un système qui ne pouvait prendre en charge notre enfant et nous en assumons l entière responsabilité.

Nous ne voulons pas dépendre d autorisations qui pourrait mettre la stabilité psychologique de notre fille en danger car elle est ce que nous avons de plus précieux au monde, elle est l avenir et nous travaillons tous les jours à contribuer à ce qu il soit le meilleur possible pour tous. Si notre fille grandit sereine avec elle-même elle deviendra une force pour les autres, et aujourd hui elle a besoin d être en IEF, nous lui souhaitons de réintégrer le collège mais elle décidera de la suite. Nous respectons ses choix comme ceux de tous, nous souhaitons que nos libertés constitutionnelles soient respectées.

Famille parfaitement banale

On est une famille parfaitement banale, mes 4 enfants sont en bonne santé, sans la moindre particularité de haut potentiel ou difficultés autres.. Si on devait avoir une particularité c est peut être celle d être sociable, on fréquente des familles avec des enfants scolarisés et non, en plus de notre cercle familial qui comprend les grands parents, les tantes, les oncles , les cousins de partout en France, voir sur le globe… Voilà, on pratique l ief car c est notre souhait de parents de prendre notre temps pour nos enfants. Et remarque lorsque ma fille de 4 ans ( l unique qui est concernée par l ief en ce moment) débute une activité où un atelier, elle s intègre tout de suite, j ai pas besoin de rester juste à côté pour la rassurer… Elle rentre en relation avec les adultes, les enfants très aisément, donc quand on le demande mais qu en est-t-il de la sociabilisation, je ne réponds pas… je laisse constater.

3e à la maison

Petit témoignage

Ma fille a quitté le collège en fin de 5e. À la limite de la phobie scolaire.

Elle a suivi sa 4e en cned reglementé.

Cette année, elle suivra sa 3e en cned libre, elle n’est donc plus reconnue “scolarisée ”

Pour sa 4e, elle a adoré travaillé seule, Mes horaires de travail me permettent de suivre sa scolarité mais elle n’en a pas exprimé le besoin (17,7 de moyenne). Elle a choisi seule de ne pas retourner au collège. A 14 ans, son choix est ferme.

Je sens ma fille grandie, épanouie, autonome, bossant pour elle dans le cadre qu’elle s’est créé (son bureau couvert de ses dessins d’arts plastiques)

L’univers scolaire ne convient pas à tous donc merci de préserver la liberté de chacun de choisir où et comment il veut  être instruit. (suite…)

Quid des enfants “normaux”?

Nous faisons partie des familles non-scolarisantes qui ont fait ce choix en amont de toute scolarisation. Il n’y a donc pas eu de dé-scolarisation: nos enfants ont simplement continué à vivre à nos côtés sans se rendre à l’école à partir de leurs 3 ans. Ils ne présentent aucune pathologie, aucun handicap, aucun trouble de l’apprentissage, ne pratiquent pas de sport à haut niveau et nous ne sommes pas itinérants. Nous ne rentrerons a priori dans aucun “motif” autorisant l’IEF si le projet de loi tel qu’il est rédigé actuellement était voté.

Nous avons toujours obtenu des avis satisfaisants lors des contrôles de l’IEF, nous n’enseignons pas de religion et nos enfants sont “socialisés”. L’un d’entre eux a choisi, de sa propre initiative, d’aller à l’école depuis un an. En effet, nous leur présentons l’école comme une possibilité, non pas comme une contrainte obligatoire.

Nous nous sommes ***engagés*** auprès d’eux à leur laisser le choix. Nous leur avons donné notre parole et nous ne prenons pas cela à la légère. En aucun cas, nous les forcerons à fréquenter un établissement scolaire contre leur gré. Exil, nomadisme forcé, désobéissance civile sont aujourd’hui des options que nous envisageons sérieusement.

Obtention licence d’histoire !!!!!!!

Bonjour,

Mon fils a obtenu  sa licence d’histoire cette année.

Il a fait IEF pendant 4 ans (il en avait vraiment besoin) ce qui a sauvé sa scolarité…. Puis la fac… Et voila un licencié d’histoire !!!!!! Pas mal !!! Merci l’IEF.

Merci à cette magnifique France qu’il l’a rendu possible jusqu’à……..?

Mais… GARDONS ESPOIR !!

Une famille “normale” ?

Bonjour.

Je suis Marina, j’ai 33 ans, mes enfants sont instruits en famille, je suis musulmane, je porte le voile et je ne suis pas une séparatiste !

Et oui, dis comme ça on pourrait en rire, mais en fait c’est triste de devoir prouver qu’on est une famille “normale”. Mais d’ailleurs c’est quoi une famille normale ?

J’ai ma petite idée, pour moi, une famille normale c’est une famille qui s’aime, dont les parents tentent de faire de leur mieux pour le bien être de leurs enfants, qui veulent ce qu’il y a de meilleur pour eux, pour leur épanouissement et leur vie future. Bref une famille qui sont les individus cherchent pour eux même et les autres membres le bonheur et l’accomplissement dans tous ce qu’il englobe.

Le reste ce n’est que de l’assaisonnement ( oui j’adore la cuisine et pas que le couscous 😉 … Oh bah quitte à faire dans le cliché hein 😁 🤭 ).

Et oui car en définitive, pour parvenir au bien être et à l’épanouissement, il y a plusieurs voies, et cela semble pourtant évident quand on observe la diversité humaine. Dans un groupe d’enfants il y a autant d’êtres et de personnalités divers et variés que de besoins différents !

Nous n’avons pas choisi l’instruction en famille par opposition à l’école, mais parce que nous sommes convaincus que c’est ce qui convient le mieux à notre famille et aux besoins de chacun de ses membres.

Comme tous les parents, nous voulons ce qu’il y a de mieux pour nos enfants. Pour ma part j’ai aussi fait le choix, de m’impliquer dans la vie de mes enfants, de partager du temps de qualité avec eux, la transmission est une chose qui m’apporte de la joie.

Nous avions envie que nos enfants aient la possibilité d’apprendre à leur rythme, selon leurs besoins propres, en s’adaptant à leurs capacités et à leurs lacunes. Mais aussi de leur permettre de vivre leur enfance avec enthousiasme en explorant le monde à travers le jeu, dans la nature, en passant des journées entières à lire s’ils le souhaitent. À poser toutes sortes de questions et chercher ensemble les réponses, à explorer la vie avec émerveillement.

Alors tout n’est pas rose, rien n’est parfait, et surtout on ne veut imposer notre choix de vie à personne, mais on ne veut pas non plus que l’on nous impose un mode de vie qui ne nous correspond pas.

Ah et oui j’ai parlé de mon voile alors forcément …. Et bien non je ne suis pas à l’image erronée que certains se font, j’ai ma foi, mes convictions, nous les partageons et les vivons en famille comme n’importe quelle famille le fait, quelles que soient ses valeurs et convictions. Mais nous fréquentons des gens de tous milieux et tous horizons, nous apprenons à nos enfants le respect des différences, et j’espère que plus tard c’est ce même respect qu’ils recevront en retour et non pas un jugement hâtif et enrobé d’ignorance comme j’ai pu moi même le subir !

Je suis une femme libre, heureuse et épanouie, heureuse dans ma vie de famille et consciente dans mes choix. Je ne fais rien d’illégal, rien de mal ni pour les autres ni pour moi même, les motivations qui guident mes choix sont empreintes d’amour et de bienveillance, comme l’immense, si ce n’est la quasi-totalité des familles ayant choisi l’IEF, quelles que soient leurs convictions personnelles.

Alors SVP, cessez de nous traiter comme des criminels !

Il y a bien d’autres maux à traiter ( oui parce que chats à fouetter … Bah c’est violent quand même ! Pauvres chats !)

Je n’ai rencontré que de dignes gardiens de l’enfance de leurs enfants.

Dès la naissance de ma première fille, je me suis questionnée sur école ? Pas école ? Et si école : école alternative, démocratique ou encore, école de la république ? …
Cette ouverture d’esprit nous a permis de faire un parcours singulier à travers les différentes options, et de réaliser que chacune revêt des points forts VS des aspects plus limitants – tel que le coût financier d’une école alternative, par exemple, ou encore la rareté des possibilités en fonction des régions, comme là où nous vivons actuellement, en lisière de forêt de Rambouillet.

Ce qui est certain, c’est que les années d’écoles alternatives que nous avons vécues aussi bien que les années d’instructions en famille (IEF) sont de loin celles qui nous ont le plus impactés, inspirés, et qui ont le mieux permis de faire germer les graines d’une éducation basée sur la présence les uns aux autres, le respect de l’enfant, de l’espace et de la singularité de chacun, la confiance en soi, l’autonomie et la liberté.

Je n’inclus pas dans ces constats l’école publique sur les bancs de laquelle mes filles sont actuellement car le mur qu’elle érige entre son système et les familles est tel que je serai bien incapable d’en décrire les vertus ou autres aspects favorables. Et pourtant, nous parlons là d’une petite école de village, qui compte à peine 80 enfants, et dont la directrice tente, on le sent bien, de favoriser des liens sympathiques entre familles et corps enseignant.

En ce qui concerne les apprentissages purs et durs (ou acquis), je les trouve valables et manifestement égaux dans les trois systèmes : instruction en famille, école alternative et école publique.

Alors, où est le problème ? Pourquoi venir chercher, gratter, déranger ceux qui œuvrent dans leur coin, pour le plus grand bien de leurs enfants et sans déranger qui que ce soit ? Leur envoyer des inspecteurs annuels ne suffisait donc pas ?

Je ne trouve pas de raison valable à cette décision de les priver de la liberté de continuer, moi qui n’ai rencontré que des familles dont l’investissement n’a d’égal que la passion que l’artiste voue à son art!
Je le répète, je n’ai rencontré que de dignes gardiens de l’enfance de leurs enfants.

Et c’est bien un tour de force qu’ils opèrent, en refusant de confier à d’autres ce qu’ils s’évertuent de faire eux-mêmes. Car la plupart de ces parents travaillent, TOUT en s’arrangeant pour libérer le temps nécessaire pour suivre de près les programmes scolaires de leurs enfants TOUT en arrosant les autres germes possibles chez ces mêmes enfants : théâtre, lecture, couture, cuisine, électricité, botanique, cinéma… Peu importe ce qui passionne leurs petits, ces parents suivent leurs différents élans en tâchant ne jamais trop interférer. Ce sont de véritables alchimistes, qui mettent leurs cœurs à l’ouvrage et qui du coup, transmettent à leurs enfants le chemin du cœur vers tous les apprentissages.

Au moment même où nos enfants subissent les violences verbales et parfois physiques des autres enfants dans la cour de récréation (et ce, même au sein de cette même petite école de campagne qui compte à peine 80 enfants) ou maladresses d’instituteurs les yeux trop souvent rivés sur le programme, dans un système de notation, validation, qui éternellement condamne la faute et flatte la réussite, instituteurs souvent bien peu enclins à s’ouvrir aux différentes méthodes brevetées et prouvées qui prennent en compte l’individu dans son entièreté, et non simplement l’élève apprenant… Ces familles de l’IEF se réunissent entre elles et veillent au meilleur traitement possible des enfants entre eux. Ils n’envisagent d’ailleurs jamais d’inviter un enfant sans penser à ses frères et sœurs car il se donnent ce temps, cet espace… de la vraie rencontre, d’humain à humain.

Je les remercie du fond du cœur de m’inspirer autant !

Alors, quand j’entends aujourd’hui que leur liberté est menacée, tristesse et révolte m’accablent. Une partie de moi ne veut pas le croire quand une autre réalise en fait qu’évidemment cela pendait au nez des français puisque TOUT de la politique actuelle va dans le sens de la privation de liberté, de couper nos élans d’être des individus autonomes, et vivants, œuvrant à partir du cœur plutôt qu’à partir de l’idée de rendement, à la manière d’un troupeau qui aurait peur du grand méchant loup.

Alors maintenant quoi ? Comment apporter du soutien à ces familles ? Comment réussir à se sentir citoyenne française quand on se reconnaît si peu dans les actions de ceux qui gouvernent ce pays ? Et surtout, comment continuer de supporter les amalgames grossiers (pour ne pas dire vulgaires) de politiciens qui n’ont de cesse de mettre dans le même panier des faits qui n’ont pas de liens entre eux comme c’est le cas ici-même, en osant mêler à cette histoire celle de la création d’écoles islamiques clandestines à tendance radicales ?!

Non contents de nous interdire de respirer, on veut maintenant contrôler en tous points la manière dont le petit d’homme se développe et s’instruit ? Mais dans quel but sinon celui de contrôler au mieux son peuple ?

J’ai signé les pétitions qui circulaient, ajouté les euros nécessaires pour en accroître la visibilité, rédigé ces quelques mots et maintenant quoi ? Est-ce une simple menace ou le président a-t-il un réel plan derrière la tête ?

Il est à mon sens essentiel de revendiquer notre droit à choisir librement quelle instruction on veut pour son enfant, et même, quelle instruction l’enfant souhaite-t-il pour lui-même. Car, au fond, ne s’agit-il pas avant tout de lui ?

Puissent ces quelques mots venir en aide à ceux qu’on menace aujourd’hui !

Du fond du cœur,
Sixtine Aupetit, maman de trois enfants, scénariste & comédienne

Un mode de vie libre, intense et vrai

Bonsoir,
Vous me connaissez, mais peut-être pas mon histoire… Si aujourd’hui j’ai envie de vous écrire, c’est parce que je suis touchée dans mon être le plus profond. Je suis étouffée… Je suis arrivée en France en 2003, avec un BAC+7 brésilien ; en laissant derrière moi : ma carrière professionnelle et ma famille pour suivre mon intuition et être près de l’élu de mon cœur ! Tout n’a pas était toujours simple ! Les « petits boulots », l’apprentissage du français (TCF réussi en 4 mois- pas mal !). Entrée à la fac, en attendant la validation de mon diplôme… M1, à Lyon ; M2 à la Sorbonne, Doctorat, DU en neuropsychologie… sans jamais perdre l’espoir et remplie de gratitude !


A 29 ans, le désir de devenir mère m’a poussé (nous a poussé) à aller très très loin… à défier mon endométriose très avancée et à continuer à croire ! Poussée par mon médecin, clinique privée en région parisienne ; j’ai entamé le chemin des PMA… Pas trop d’espoir ! L’adoption semblait la seule voie – longue mais sûre… Mais une petite lumière m’a dit de continuer et je suis partie, chez moi, au Brésil, dans une clinique privée, réaliser mon 1er miracle. A 36 ans, je suis devenue maman d’un garçon étonnant ! Depuis ce jour, ma vie s’est organisée pour donner le mieux à lui … Etant malade et ayant des besoins particuliers, il a été refusé des garderies… A ce moment ; on a découvert l’IEF (et Claudia Renau).
Les difficultés ont été oubliées, les violences médicales restées dans le passé… la vie suivait son cours ! Elle avait un nouveau sens !
L’IEF m’a permis de connaitre un mode de vie libre, intense et vrai !

Entre-temps, une petite princesse – douce et légère est née ! Mon deuxième miracle. Elle a été, naturellement, intégrée dans notre univers sans école ! Avec un grand frère qui la stimulait… Bonheur complet ! Pas toujours simple, mais tellement vrai.
Depuis le 2 octobre, avec l’annonce du président de la république et son souhait d’empêcher le droit constitutionnel, à l’instruction en famille, je me sens étouffée ! Je ne me suis jamais sentie coupée de ma liberté comme maintenant… Je ne me suis jamais sentie si fragile et si agressée !

J’ai peur ! J’ai peur de cette politique de la peur et de la manipulation. J’ai une vie en France, et je pense même à la laisser juste pour ne pas m’étouffer et pour continuer à élever mes enfants dans la liberté et l’espoir !
Je ne baisse pas les bras, j’ouvre juste mon cœur pour continuer à croire !

Claudia 45 (maman de M10 et Nina 7, en couple depuis 18 ans, avec T45)

Ils témoignent pour le maintien de la liberté d’instruction

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