L’école pour certains, l’ief pour d’autres, l’instruction pour tous

Bonjour à vous qui me lisez,

Pas aisée de témoigner pour un quelque chose qui vous tient à cœur.

Comment être suffisamment enthousiaste sans gommer les difficultés et créer une fausse image iddylique.

Et là.. je me rappelle de ma publication poisson d’avril « Ras le bol de l’ief »:
« Instruire mes enfants qui râlent, m’organiser pour être multi- tâches, ne pas arriver à prendre en compte les individualités de chacun, avoir à gérer mon insatiable envie d’instruire et de faire découvrir, se faire entendre du gouvernement depuis octobre..
Je les remets à l’école dès que possible. »

Eh bien voilà c’est ça notre ief!

Nous avons 3 enfants: 2 filles de 9 et 6 ans, un garçon de 2ans et demi. Papa fait essentiellement les mathématiques deux matinées par semaine.

Nous allons entamer notre troisième année. Et je l’aborde plus sereinement que la deuxième qui l’était plus que la première..
Oui, c’est parfois fatiguant l’ief, oui il faut savoir lâcher prise en tant que maman instructrice. C’est officiellement chez nous, les vacances pour un mois et 1semaine.. ca m’a fait bizarre quelques heures et ensuite oui! Moi aussi je suis en vacances!!!

Notre Ief, c’est la liberté de ne mettre l’accent sur l’expression écrite qu’après avoir abordé la structure d’un atome, exploré la vie de Napoléon et la classification des invertébrés.
C’est la possibilité pour les enfants de choisir les thèmes qui leur tient à coeur et de créer du sens à l’instruction.
Car le savoir, c’est comme les legos, c’est plus facile à porter quand tout se tient.
Travail sur les pandas? Alors cartographie de la Chine sur fond musical, narration d’un roman- écoute d’un conte-journaux en langue étrangère sur le thème.

L’ief c’est l’occasion de se rappeler que « la carte n’est pas le monde », qu’il existe la pédagogie Montessori mais aussi celle de Charlotte Mason; que les cartes mentales c’est top et que le sketchnoting aussi. Que les livings books, ce n’est pas un effet d’annonce marketing mais « juste » découvrir un pays, une époque, une culture à travers un livre sans leçon codifiée.

Que l’orthographe peut se pratiquer avec des anagrammes, des pendus et même dehors en écrivant ce qui nous entoure.
Qu’il existe moult disciplines et qu’elles sont toutes sources d’intérêt. Que les beaux livres se trouvent aussi en brocante et que le savoir pointe son nez partout pourvu qu’on veuille s’en saisir.

C’est la possibilité de faire aimer les beaux textes ou de les interroger avant d’être capables de pouvoir les lire soi-même. L’année écoulée: « La ferme des animaux » de George Orwell, « Les lettres de mon moulin » d’Alphonse Daudet, « l’île des esclaves » de Marivaux, des fables de la Fontaine (« le coq et la perle », « le chien et le loup »,…), le début des « Délices de Tokyo » de Durian Sukegawa.

L’ief nous permet d’apprendre sur les insectes, les arbres qui nous entourent.
L’ief nous permet de faire du solfège après chaque récré du matin.. et d’aimer ça. D’exiger un travail rigoureux de leurs instruments tout en laissant aussi du temps pour une quantité non négligeable de dessin animés.
L’ief nous permet l’apprentissage de deux langues étrangères: anglais et allemand.
L’ief nous permet de passer un week-end sans aucun devoir ou leçon à apprendre.
L’ief n’empêche pas nos enfants de pratiquer chacun leur sport.
L’ief nous a permis de créer du lien avec une personne âgée de notre commune, qui donne des cours de peinture aux deux grandes et discourt avec le plus petit.

Dans IEF, il y a Instruction et Famille. Ces deux mots sont beaux.
L’école pour certains, l’ief pour d’autres, l’instruction pour tous.

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